L’enfant grandit, comme nous tous,Sur ce que son père l’a habitué.
Puisque le bien est original chez le nouveau-né, le mal est adventif et sa disposition au bien est parfaite. Le prophète a dit :
«Nul enfant n’est né que suivant l'état de la nature primordiale (l'islam).Ce sont ses parents qui le rendent juif, chrétien ou mage, tout à fait comme une chamelle met bas des chamelons avec un corps et des membres parfaits. En avez-vous jamais vu, un chamelon sans oreilles ou sans nez ? ».
Après, Abou Houraira dit : ‘Lisez cela :
«Selon la nature innée dont Allah a pourvu les hommes en les créant. Ce qu’Allah a créé ne saurait être modifié» (Ar-Room : 30) (4).
Ce Hadith montre que les gens sont nés d’une nature pure et sur des dispositions pleines au bien et à la bonté, conformément à la parfaite création d’Allah et que la défectuosité vient des actes de l’homme. Donc, le devoir est d’écarter de l’enfant ce qui le corrompra et de ce qui désolera son caractère et sa nature, pour qu’il ne soit pas victime d’influence de déviation, d’égarement et de mauvaises mœurs. De cela découle l’ampleur de la responsabilité des parents s’ils sont déficients envers l’enfant dans l’enseignement des sens de la religion et de ses préceptes et s’ils font défauts en son éducation intellectuelle et spirituelle et le livrent sous l’effet des idées déviantes ou devenir une proie à une société où se propage les doctrines Juives, Chrétiennes ou Mazdéennes et d’autres doctrines impies et d’égarement. Ce qui fait d’eux responsables devant Allah –l’Exalté-, parce qu’ils contribuent à la transformation de leur enfant des exigences de sa nature vers la déviation et de l’égarement. Leur responsabilité se confirme par la parole du prophète qui dit :
« Chacun de vous est comme le berger qui est responsable de son troupeau. L'émir est comme le berger et il lui sera demandé compte de ses sujets; l'homme est comme le berger et il est responsable de sa famille; quant à la femme, elle a la garde de ses enfants et de la demeure de son mari et elle en est responsable» (5).
Aussi, la responsabilité exige à ce que l’enfant soit entraîné d’une façon pratique à l’enseignement de la récitation et la mémorisation du Coran vu qu’Il est le fondement de l’Islam et la référence de la religion. Aussi, l’enfant doit être éduqué à apprendre quelques Hadiths et invocations de la tradition qui sont dit dans les différentes occasions telles que le sommeil, le réveil, à l’écoute de l’appel à la prière, au début et à la fin de la nourriture, en entrant et en sortant de la maison, en éternuant, et d’autres. Egalement, il est préférable d’affermir la relation de l’enfant avec les notions islamiques qui vont dans le sens de la révélation comme la sincérité et les Noms Magnifiques, ainsi que quelques slogans de l’Islam pour qu’il soit adapté à eux et que son cœur s’attache à ses sens et lui enseigner les prescriptions de l’Islam en mesure de ce qui convient son esprit. Habituellement, après avoir atteint l’age de sept ans, on peut implanter la personnalité islamique à l’enfant et l’exercer au notion de cette personnalité en mesure de ses aptitudes et de ce qui lui convient.
Parmi les devoirs de l’éducation de l’enfant : être doux et courtois envers lui et se comporter avec souplesse sans être rude, notamment de la part des parents ou ceux qui prennent leur place tel que le grand-père ou l’oncle; parce que la rudesse en éducation n’engendre que la rudesse du comportement. Dans un Hadith authentifié de Al-Barâ' ibn `Azib (qu'Allah soit satisfait de lui) ou il dit : J'ai vu le Prophète portant sur son épaule El Hasan ibn `Alî et disant :
« Seigneur, je l'aime, aime-le aussi ». (6).
El Nawawi commenta ce Hadith en disant : « Le Hadith montre le devoir d’être doux, clément et bienveillant envers les enfants » (7).
Aussi, l’enfant a besoin de quelque chose de concret de ses parents pour qu’il puisse sentir ce qui tourne dans leur cœur comme amour, tendresse et compassion. Ces sentiments peuvent se concrétiser en l’embrassant, en le portant, en le cajolant et en le caressant sur la tête et le visage ou le prendre dans leurs bras et le serrer contre leur cœur. 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :
‘Al-'Aqra` ibn Hâbis, ayant vu l'Envoyé d'Allah embrasser Al-Hasan, dit :
"J'ai dix enfants et jamais je n'ai embrassé un seul d'entre eux !". Le Prophète le regarda, puis lui dit :
« On ne fera pas miséricorde à celui qui ne fait pas miséricorde » (8).
Il est aussi rapporté dans un Hadith authentique qu’un bédouin vint au prophète d'Allah et lui dit:
" Vous embrassez les enfants ! Nous ne le faisons pas !", le prophète dit :
« Il ne m’appartient pas de mettre la miséricorde dans ton coeur après qu’Allah te l’ait ôté » (9).
Ce qui confirme ce sens, ce qu’El Boukhari a rapporté de Oussama Bin Zaid (qu'Allah soit satisfait d’eux) qui dit : "Le messager d’Allah avait l’habitude de me prendre sur une de ses cuisses et El Hassan (Ben Ali) sur l’autre, puis nous embrassait et disait : « O Allah ! Soit miséricordieux envers eux, car je suis miséricordieux envers eux » (10).
Parmi les aspects de la prise de conscience de l’enfant de ce qui est dans le cœur de ses parents comme soin, compassion et amour : le complimenter et le remercier pour ses bonnes actions et pour l’accomplissement de ce qui lui est demandé, et en contrepartie le prévenir si, toutefois, il a mal agit ou a failli à accomplir son devoir. Ensuite, lui enseigner les bonnes habitudes et manières qui lui manquent, tout comme le Prophète a montré cette méthode d’éducation dans le Hadith de Omar ibn 'Abî Salama (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :
(Pendant mon enfance), j'étais sous la tutelle de l'Envoyé d'Allah . Comme (en mangeant) je mettais la main dans le plat de tous les côtés, il me dit :
« Garçon, commence par prononcer le nom d'Allah - en disant : (Au Nom d'Allah), sers-toi de ta main droite et mange (du côté) qui est devant toi » (11).
D’une autre part, le traitement des enfants par leurs parents avec cet amour et affection exige d’être équitable envers eux et ne pas donner préférence aux garçons par rapport aux filles et léser la femelle dans son droit de protection, de considération et de bienfaisance. Ce genre de préférence est considérée comme des habitudes de « la période de l’ignorance » (i.e. avant l’Islam –Al Djahilia-).
Ce qui est recommandé et de considérer équitablement les garçons et les filles de même les garçons entre eux ou les filles entre elles, autant par l’affection, le traitement, l’amour, le don ou toutes autres considérations, selon le dire de l'Envoyé d'Allah à El-Bachir Bnou Saàd (qu'Allah soit satisfait de lui) qui favorisa d’un cadeau l’un de ses enfants parmi d’autres, en disant :
« As-tu donné à tous tes enfants la même chose que celui-ci ?, il répondit négativement. Il dit :
« Craignez Allah et soyez juste envers vos enfants » (12).
D’une troisième part, il peut surgir du petit une action qui irritera ou embarrassera les parents, ce qui ne doit pas les rendre ni durs ni violents envers lui à cause de son jeune age et de ses aptitudes intellectuelles qui ne sont pas encore accomplies, mais il doit être traité avec douceur.
En effet, il a été rapporté du Prophète dans un Hadith authentifié qu’il a dit :
« Allah est Doux et Il aime la douceur. Il rétribue pour la douceur ce qu'Il ne rétribue pas pour la violence » (13), dans un autre récit : « Quiconque est privé de la douceur est, en effet, privé de tout le bien » (14).
De ce fait, prendre en considération la méthode de la douceur et du pardon fait de la relation de l’enfant avec ses parents une relation d’amour qu’il ressent en lui-même et qui, à cause d’elle, il tend toujours envers eux et écoute leurs conseils et leurs directives. Par contre, utiliser la violence durant l’enfance engendre la violence à l’age adulte et la rudesse subie par l’enfant dés son jeune age fait sa rigidité envers ses parents une fois devenu adulte. Evidemment, cela ne veut pas dire qu’il ne faut absolument pas être sévère envers lui, mais au contraire il faut en user si toutefois la douceur, l’amadouement, les recommandations et les directives ne marchent pas avec lui. Cela se fait par lui montrer son mécontentement, le renfrognement du visage, lui manifester son insatisfaction de sa conduite, élever sa voix sur lui, le réprimer et le refouler, ce sont tous des aspects de rigorisme, ça peut arriver jusqu’à même le frapper une fois atteint l’age de dix ans, mais pas durement. Il est rapporté dans un Hadith :
« Ordonner la prière à vos enfants à l’age de sept ans, Frapper-les à cause d’elle à l’age de dix ans et séparer les dans leur couche » (15).
Le traiter de cette façon est dans le seul but de le sensibiliser, lui faire sentir sa mauvaise conduite ou sa négligence et le pousser à faire ce qui lui est demandé.
Cependant, si les parents – ou les tuteurs de l’enfant- faillent dans leur devoir envers l’enfant ou négligent son éducation, l’enfant sera, par conséquent, enlevé de leurs mains pour être donné à une autre protection qui convient à son éducation. De ce point de vue, Ibn El-Qayim (qu’Allah lui accorde Sa Miséricorde) disait :
‘‘Notre cheikh (i.e. le cheikh de l’Islam Ibn Taimiah) disait ‘‘ Si l’un des parents abandonne l’éducation de l’enfant et ce dont Allah l’a commandé de faire, il a désobéi et n’a aucune autorité sur lui, bien plus, tous ceux qui n’ont pas accompli leur responsabilité n’ont aucune autorité ou tutelle sur lui. Soit l’autorité est levée et remplacée par celle de quelqu’un d’autre ou lui joindre une autre personne qui accomplira ce devoir avec lui. Parce que, ce qui est requis est l’obéissance à Allah et Son Messager dans la mesure du possible, car ce n’est pas un droit qui est acquis à l’égal de l’héritage qui advient par les liens du sang, le mariage ou par parenté, et sans tenir compte de l’héritier ; bon soit-il ou mauvais, mais c’est une autorité qui exige la capacité à accomplir le devoir, également le connaître et le faire dans la mesure du possible.’’ (16).
C’est là quelques aspects de l’éducation de l’enfant. Sa bonne formation est fondée sur la foi de l’Islam dont le meilleur des humains était venue avec, pour que son éducation se complète suivant ses dispositions naturelles et ses capacités psychologiques qui sont placées en lui par Allah conformément à la méthode et l’éducation d’Allah qui ont fait du Saint Coran le comportement du prophète . Ainsi, sur Sa méthode ; des générations éduquées, chères et sincères sont formées, qui assument leurs responsabilités, qui accomplissent leur devoir et oeuvrent à exploiter leur force dans le bien et la vertu et éviter le mal et l’immoralité, des générations qui surveillent Allah secrètement et ouvertement, qui œuvrent à réaliser la paix et la stabilité et à gagner les deux bonheurs : celui de la vie d’ici-bas et celui de l’au-delà. Allah – l’Exalté – dit :
«Mais, ceux qui se présenteront en croyants, ayant accompli des œuvres pies, ceux là accèderont aux plus hauts rangs. Au jardin de l’Eden, baignés de ruisseaux ou ils vivront en immortels. Ainsi sera rétribué celui aura cherché à se purifier» (Ta’Ha : 75/76).
Notre dernière invocation : Louange a Allah le Seigneur des mondes et que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur Mohammed, ses siens, ses compagnons et ses frères jusqu’au jour du jugement.
4- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Funérailles» :1358. Par Mouslim dans«Le Destin»: 6926. Ahmed : 7928, et par El-Bayhiqi : 12499. Du Hadith d’Abou Houraira (sAsl).
5- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Jugements » : 7138. Par Mouslim dans«Gouvernement » :4828. Par Abou Daoud dans « Impôts » : 2930. Et par Eltermidhy dans « Combattre Pour La Voie D’Allah » :1806. Du hadith de Abd Allah Bnou Omar (Asse).
6- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Vertus Des Compagnons » :3749. Par Mouslim dans «Les Vertus Des Compagnons » : 6411. Par Eltermidhy dans « Les Vertus » : 4152. Par Ahmed : 19084. Et par Elbayhiqi : 21602. Du Hadith d’Al-Barâ' ibn `Azib (qu'Allah soit satisfait de lui).
7- Explication du « L’Authentique De Mouslim » d’Elnawawi : 15/ 194.
8- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Bonnes Manières » : 5997. Par Mouslim dans « Les Vertus » :6170. Par Abou Daoud dans « Les Bonnes Manières » : 5220. Par Eltermidhy dans « Piété Et Relation » :2035. Par Ahmed : 7491. Et par Elhamidy dans ses « Traditions » : 1155. Du Hadith d'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui).
9- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Bonnes Manières » : 5998. Du Hadith de Aicha (qu'Allah soit satisfait d’elle).
10- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Bonnes Manières » : 6003 et par Ahmed : 22491. Du Hadith d’Oussama Bin Zaid (qu'Allah soit satisfait d’eux).
11- Rapporté par El-Boukhari dans «Les Aliments » :5376. Par Mouslim dans « Les Boissons » : 5388. Par Abou Daoud dans «Les Aliments » : 3779. Par Elhamidy dans «Les Aliments » : 1976. Par Ibn Majah «Les Aliments » : 3391. Et par Ahmed : 16769. Du Hadith de Omar ibn 'Abî Salama (qu'Allah soit satisfait de lui).
12- Rapporté par El-Boukhari dans « Le Don » : 2585. Et par Elbayhiqi dans « Les Dons » : 21351. Du Hadith de El-Nouàman Bnou Bachir (qu'Allah soit satisfait de lui).
13- Rapporté par Mouslim dans «Bienfaisance, Relation et Bonnes Manières » : 6766 et par Elbayhiqi dans « Les Témoignages »: 21317. Du Hadith de Aicha (qu'Allah soit satisfait d’elle).
14- Rapporté par Mouslim dans «Bienfaisance, Relation et Bonnes Manières »: 6763. Par Abou Daoud dans «Les Bonnes Manières » :4811. Par Ibn Majah « Les Bonnes Manières » : 3818. Et par Ahmed : 19771. Du Hadith de Jarir Ibn Abd Allah (qu'Allah soit satisfait de lui).
15- Rapporté par Abou Daoud dans « La Prière » : 495/6854. Par El-Darqanty : 899. Et par Elbayhiqi : 3358. Du hadith de Abd Allah Bnou Omar (Asse). Hadith authentifié par Ibn El-Moulqin dans « La Clarté De La Lune » : 3/283 et par El Albany dans « Etancher L’Assoiffé » : 247 et amélioré dans « La Collection Authentifiée » : 5868.
16- Ibn El-Qayim dans « Provision Pour La Résurrection » : 5/475.
Par le cheikh :
Abi Abd Elmouaiz Mohammed Ferkous
tiré de Ferkous.com
Equipe Alminhadj.com