Qui est le premier des messagers ?
Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaymîn
Le shaykh a été interrogé au sujet du premier des messagers (rusul).
Il a répondu : Le premier des messagers est Nuh (Noé) – qu’Allah le salue - et le
dernier est Muhammad – qu’Allah prie sur lui et le salue. Il n’y a pas eu de messager
avant Nuh, ce qui nous montre l’erreur des historiens qui disent qu’Idrîs est venu
avant Nuh, car Allah dit dans son Livre :
« Nous t'avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après
lui. » (An-Nisâ, v.163)
Et il est rapporté dans le hadîth authentique concernant l’intercession (as-shafâ’ah) :
« Les gens se rendront auprès de Nuh en lui disant : tu es le premier messager (rasul)
qu’Allah a envoyé aux gens de la terre ». [1]
Il n’y a donc pas de messagers avant Nuh, ni après Muhammad – qu’Allah prie sur lui
et le salue. Allah dit :
« Muhammad n'a jamais été le père de l'un de vos hommes, mais le messager
d'Allah et le dernier des prophètes. Allah est Omniscient. » (Al-Ahzâb, v.40)
Quant à la descente de ‘Isâ fils de Marie – qu’Allah le salue - à la fin des temps, il ne
descendra pas en tant que messager mujaddid (apportant une nouvelle législation),
mais il jugera avec la législation du prophète Muhammad – qu’Allah prie sur lui et le
salue. Car il est obligatoire à ‘Isâ ainsi qu’aux autres prophètes de croire en
Muhammad, comme Allah dit :
« Et lorsqu'Allah prit cet engagement des prophètes: ‹Chaque fois que Je vous
accorderai un Livre et de la Sagesse, et qu'ensuite un messager viendra confirmer
ce qui est avec vous, vous devrez croire en lui, et vous devrez lui porter secours.› Il
leur dit: ‹Consentez-vous et acceptez-vous Mon pacte à cette condition?› - ‹Nous
consentons›, dirent-ils. ‹Soyez-en donc témoins, dit Allah. Et Me voici, avec vous,
parmi les témoins. » (Al-‘Imrân, v.81)
Et ce messager véridique qui se trouve parmi eux est Muhammad – qu’Allah prie sur
lui et le salue, comme cela est rapporté d’après Ibn ‘Abbâs et d’autres.
[1] Al-Bukhârî n°4476 et Muslim n°193.
Source : Fatâwa Al-‘Aqîda, p174
Traduit par Abu Bilal